








Surconsommation et surproduction définissent notre alimentation actuelle. Cette situation nous mène paradoxalement aux frontières d’une crise alimentaire et nous met face à une nécessité de changer nos comportements alimentaires. C’est en cette problématique qu’il est fondamental de diversifier, modifier, réorienter ou compléter notre alimentation. On parle alors de nourriture alternative, meilleure pour notre santé et pour l’environnement comme les microalgues telles que la spiruline. C’est en considérant les propriétés et la symbolique de cette source alimentaire qu’il m’a été possible d’imaginer un dispositif aidant à l’introduction de la spiruline dans nos habitudes culinaires. C’est en pensant un nouvel écosystème autour de la spiruline, qu’il nous sera alors possible de l’accepter et de la rendre viable. Ainsi, ma pratique en design a été d’élaborer un schéma logique et durable en lien avec nos besoins alimentaires, nos envies et les conditions environnementales dans lesquelles nous évoluons. -- Le projet se caractérise par la mise en place d’un système de production de spiruline se construisant selon une échelle plus modeste, performante et rentable, une pratique collective implantée dans de nouveaux espaces plus accessibles et plus proches de nos lieux de vies. Ces espaces se définissent comme des jardins collectifs, des jardins partagés d’entreprises, des cours collectifs, des écoles, des centres sportifs, etc. Au-delà de la consommation de spiruline, le dispositif s’inscrit dans une dynamique collective où les usagers peuvent mutualiser leur production, leur savoir-faire et leur pratique tout en créant une nouvelle complicité avec ce type d’agriculture. C’est ainsi que le mangeur devient usager et producteur de sa propre nourriture.